De Annie Thébaud-Mony [annie.thebaud-mony@wanadoo.fr]

Mercredi 30 mai 2007

 

Chers Amis,     

Nous devons vous annoncer une bien triste nouvelle. Notre ami, Henri Ayoul, de Concarneau, est décédé hier de l'asbestose dont il souffrait depuis des années.

Pour nous c'est un ami, un frère, qui nous quitte... victime de cette saleté d'amiante, victime du cynisme industriel qui n'en finit pas de décimer hommes et femmes ayant subi dans le travail l'exposition à ce poison.

Il a été un des militants les plus actifs de notre mouvement depuis plus de dix ans, infatigable dans la lutte pour l'organisation des victimes dans ce combat contre l'amiante, contre l'iniquité d'indemnisations dérisoires, mais aussi contre toute dérive de nos luttes vers d'autres objectifs que ceux que nous défendons.

Combien de fois avons-nous puisé dans son humanité, sa sagesse et son humour, toujours présents, le courage de continuer envers et contre tout.

Ci-dessous, un dessin dont il était très fier. Ce dessin symbolique de l'incapacité du FIVA à répondre à l'exigence de justice pour laquelle nous luttons, Henri Ayoul l'avait fait un jour de colère dans le débat qui précéda l'adoption de la loi sur le FIVA.  Ce dessin - prémonitoire - il l'évoquait encore avec nous la semaine dernière en commentant la remise en cause actuelle des droits des victimes de l'amiante à réparation.

Par ce symbole de l'indignité du parcours de l'indemnisation, il nous encourage à résister, à réagir, à continuer le combat...

Les siens ont souhaité que les obsèques aient lieu dans la plus stricte intimité. Ils savent combien notre affection les accompagnent dans cette épreuve.

Bien amicalement  

Henri et Annie