BAN ASBESTOS FRANCE


TRAITEMENT DU MESOTHELIOME

APPEL A TEMOIGNAGE

 

Une note est récemment parue aux Etats-Unis concernant le traitement médical des malades atteints de mésothéliome. Elle émane de l'Institut national pour la santé et l'excellence clinique et elle recommande l'emploi d'un médicament, le " Pemetrexed disodium " (principe actif), vendu aux U.S.A. et en France sous le nom d'Alimta, pour les patients :

- dont la maladie est déjà avancée

- dont le cancer n'est pas susceptible d'être opéré lors d'une grosse intervention chirurgicale

- dont l'état de santé leur permet au moins des travaux légers, non fatigants.

Des discussions se déroulent à l'étranger sur l'apport des traitements chirurgicaux et sur les bénéfices pour les patients de certaines chimiothérapies. Il est probable que de telles discussions ont lieu en France mais en milieu fermé, sans atteindre tous les praticiens concernés, donc tous les patients qui souffrent de cette maladie. Aussi n'est-il pas possible de savoir actuellement quel bilan peut être tiré du recours à une chirurgie très lourde, invalidante, pour les patients les plus jeunes, en bonne condition physique. Il n'est pas non plus possible d'accéder à un bilan sur l'utilisation de certaines chimiothérapies, telle le Pemetrexed.

Aussi nous paraît-il nécessaire que les associations de victimes rassemblent le maximum de données sur les traitements passés et en cours, afin de faciliter le dialogue avec le corps médical et de l'amener, en toute clarté, à utiliser les moyens à la fois les plus efficaces et les moins traumatisants pour les patients.

Nous rappelons par ailleurs qu'il y a actuellement dans les associations des personnes ayant été atteintes de mésothéliome et qui sont considérées comme guéries, suite à un traitement en immunothérapie locale, (interféron, etc.) ceci dans la fin des années 1990.

Pourquoi cette approche qui fut en particulier développée à Marseille et à Créteil a t-elle été abandonnée au profit de la chirurgie lourde ? On ne nous a jamais présenté de justification pertinente à cet abandon !

Si l'on veut que les traitements progressent en qualité, il faut que la discussion soit ouverte et soit publique.

Toutes les informations collectées par les associations nous seront utiles et nous en rendrons compte.

 

Henri Pezerat.

Février 2008