Communiqué de presse du 4 avril 2005

BAN ASBESTOS FRANCE


Le désamiantage du Clemenceau doit être mené à bien en France 

 

La remise en cause par deux associations - Ban Asbestos France et l'Andeva - de la décision de transfert du Clemenceau en Inde pour y être désamianté et démantelé, vient en appel le 14 avril 2005. Greenpeace se joint à l'action judiciaire des deux associations. L'audience aura lieu, 
à la Cour d'Appel de Paris,

14ème chambre B, Palais de Justice,

le 14 avril à 16 heures

 

Préalablement les associations assignent en référé les sociétés SDI et Technopure pour obtenir communication du contrat qui les lie à propos du désamiantage partiel du Clemenceau à Toulon, ainsi que la lettre de dénonciation de ce contrat.

au Tribunal de Grande Instance de Paris,

Salle de la Reine Blanche, Palais de Justice,

le 6 avril à 15 heures

 

SDI est une société-écran de droit panaméen qui doit acquérir le Clemenceau, et Technopure est la Société qui devait enlever 90% de l'amiante avant son départ pour l'Inde. Or le journal " Libération " (15 et 16 mars 2005) a rapporté les déclarations de responsables de Technopure selon lesquelles n'auraient été enlevées qu'environ 80 tonnes d'amiante, soit un reliquat de l'ordre de 190 tonnes, puisque le Ministère de la Défense le 24 mars a indiqué qu'à l'origine le Clemenceau contenait 270 tonnes d'amiante. Selon la même source quelques travaux complémentaires de désamiantage sont prévus au niveau du " château " (la partie la plus élevée du bâtiment).

Le Ministère a également déclaré avoir chargé l'Institut de soudure, qualifié d'Institut indépendant, de vérifier les travaux de désamiantage menés à Toulon par Technopure. Pour mémoire nous rappellerons que l'Institut de soudure est un laboratoire professionnel dépendant entièrement de l'industrie. Concernant les dangers de l'amiante, l'Institut de soudure s'est distingué en publiant un rapport du célèbre Professeur Pèlerin (celui du nuage de Tchernobyl) s'élevant avec véhémence contre l'interdiction de l'amiante ! En toute indépendance, bien entendu.

Enfin, au niveau gouvernemental, faut-il retenir les déclarations, le mois dernier, de M. François Goulard, secrétaire d'Etat aux transports, lors des séances de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, à propos de l'ex-paquebot France. Selon lui, le navire contient près de 900 tonnes d'amiante et la Convention de Bâle, signée par les pays européens, interdit l'exportation de matériels comportant des produits polluants ! Déclaration conforme à nos propres conclusions concernant le Clemenceau.