Communiqué de presse du 27 janvier 2006

BAN ASBESTOS FRANCE 


Le Clemenceau : Premier recul...

Mais la convention de Bâle doit être respectée 

  

En proposant aujourd'hui à l'Inde de réimporter les déchets d'amiante du Clemenceau, le Ministère de la Défense reconnaît de fait que le transfert des déchets d'amiante vers l'Inde est une opération illicite. C'est un premier recul !

Mais si la convention de Bâle interdit l'exportation des déchets dangereux d'un pays - tel que la France - disposant des techniques de dépollution, vers un pays - tel que l'Inde - n'en disposant pas, c'est par respect pour la santé des travailleurs indiens qui y laisseront leur santé.

En référence à ce qui précède, la décision du gouvernement français, laissant croire que la convention de Bâle implique seulement le choix du lieu de la décharge ne respecte ni la lettre ni l'esprit de cette convention.

Contrairement à ce qu'affirme le Ministère de la Défense, le désamiantage du Clemenceau - en l'échouant sur une plage - ne peut se faire sans risques très graves pour les travailleurs. Les techniques en cause, très difficiles à mettre en œuvre pour un navire de cette taille, ne sont pas praticables dans les conditions existantes à Alang.

Par ailleurs, quelle légitimité aura l'Etat français pour imposer - en Inde, dans le cadre d'une entreprise indienne - des conditions de travail préservant la santé des travailleurs indiens, et un contrôle " indépendant "?

Conformément aux règles européennes et internationales, le Clemenceau doit revenir en France pour y être désamianté.