février
L'experte près la cour d'appel de Paris vient de rendre son rapport définitif sur la pollution du sol ; nous en étudions actuellement la teneur. Les associations ont appris le 7 janvier 2012 à la réunion publique convoquée par Monsieur le Maire en direction des parents d'élèves, que dès la fin janvier les travaux de dépollution devraient démarrer et être réalisés par l'entreprise CMS. Les associations, par lettre au Maire le 18 janvier demandent cette étude CMS qui ne figure pas dans les compte-rendus d'expertise, à être consultées, de même faire l'objet d'une réunion publique.

Le projet municipal d'utilisation du site a été arrêté par le Conseil Municipal du 7 juillet 2011. Il prévoit une voie de liaison entre la rue de Mitry et la rue de l'Industrie et du Trianon, la création d'un parking et d' une dépose-minute pour l'école du Bourg I, la création d'une aire de jeux pour enfants et d'un jardin paysagé au centre du site, la construction de deux pavillons côté rue de l'Industrie. 

Pour toutes ces raisons, les associations souhaitent connaître le degré de dépollution qui sera retenu. Le code de l'environnement (circulaire du 08/02/2007) n'exige plus désormais la dépollution systématique (voir l' information diffusée en juin par le collectif des riverains). Ainsi, qu'en sera-t-il du retrait des tâches d'hydrocarbure, du PCB, des métaux, de la couche de terre retirée : 0.70 m ? plus ? moins ? Quel écran en couverture ? Quelle surveillance dans la nappe phréatique ? Quel écran dans la cour de l'école maternelle ? Quel contrôle de la radioactivité ?

mars
L'expertise déclenchée par Deltaville est close depuis le 31 janvier 2012. Sans attendre le résultat du jugement au tribunal, la Mairie a décidé que les travaux reprendront début avril, le plande retrait étant adopté et validé par l'inspection du travail. Une importante réunion s'est tenue en mairie le 19 mars en présence du Maire, des représentants de Deltaville, le maître d'oeuvre, et les associations. La lettre du 20 mars à l'inspection du travail, envoyée par les associations, résume nos préoccupations sur ce chantier. Nous attendons une réponse et les observations de l'inspection du travail faites à la suite de sa visite le 21 mars sur le site.
avril
Communiqué du Collectif des riverains sur la dépollution du sol du site CMMP à Aulnay.
juin

reportage d'Anaïs Gerbaud sur l'ancienne usine CMMP d'Aulnay-sous-Bois, sur le site de terraeco.

septembre
La dépollution du sol s'avère plus importante que ce que prévoyaient maître d'oeuvre et maître d'ouvrage. Ce n'est pas faute pourtant de l'avoir dit, redit et réécrit mais les associations sont perçues comme "excessives" voire "extrémistes". Pourtant les études HPC Envirotec et Tauw l'avaient bien confirmée. Mais évidemment une véritable dépollution coûte cher et l'option de faire payer le pollueur n'a pas été retenue .... L'amiante crocidolite et amosite remonte des terres nettoyées aussi bien côté rue de l'Industrie que rue de Mitry, ce qui confirme une fois de plus, comme nous le disions, que l'amiante est partout. Le dépotoir à zircon est plus important que prévu, des zones de radioactivité persistent. A certains endroits, dans l'ancien atelier d'amiante, il faut descendre jusqu'à 1.40 m pour retrouver le terrain originel. Ces faits ont décidé l'Inspection du Travail et les ingénieurs CRAMIF de modifier le plan de retrait en cours de travaux en renforçant le confinement lourd sur toutes les zones.

Les conséquences : la rentrée dans les anciens locaux de l'école du Bourg est différée une fois de plus, le géotextile séparant les couches polluées de la surface n'offre aucune garantie durable contre les remontées de pollution (amiante, radioactivité, gaz hydrocarbures). Dans ces conditions, le projet municipal d'espace vert et de jeux d'enfants doit être abandonné.

La fin des travaux est prévue en novembre.

décembre
Nos demandes sur la dépollution du sous-sol ont finalement été entendues. Le 8 décembre, le Maire convoquait une réunion publique à l'école du Bourg. En fait, cette réunion s'est transformée en discussions informelles avec les élus et les professionnels sur le chantier de dépollution des terres et le nouveau projet municipal d'aménagement du site. Les choses semblent avoir très nettement évoluées dans le sens souhaité par les associations :

- enlèvement de la couche de terre de surface plus importante

- barrage physique pour contenir toute remontée de pollution tel que nous le demandions au travers d'une dalle en béton armé sur toute la surface du site

- projet municipal du site modifié par un parking et un espace vert avec jeux d'enfants comportant des plantations sur terre végétale rapportée par-dessus la dalle en béton

- abandon du projet d'habitations côté rue de l'Industrie

- abandon de la voirie de circulation transformée en simple liaison piétonnière entre les rues du Trianon, de l'Industrie et de Mitry.

Les associations, par lettre du 14 décembre 2012, demandent au Maire la confirmation de ces points et la mémorisation de la pollution du site comme de la catastrophe sanitaire provoquée par cette ancienne usine.

Pour le financement du chantier de dépollution du site, se reporter à notre information d'avril 2012 chapitre "le pollueur n'est pas le payeur".

Recherche des victimes : les associations attendent avec impatience l'étude de l'ARS (Agence Régionale d'Ile de France dépendant du Ministère de la santé) pour, enfin, entreprendre une étude-action sur les populations ayant été fortement exposées par la pollution (20 000 à 30 000 habitants) de cette usine CMMP de broyage d'amiante et de zircon (radio-actif). Que sont devenus les anciens élèves des écoles qui ont respiré ces poussières mortelles ? Il ne se passe pas un mois sans que de nouvelles victimes ne se déclarent. Le comité de pilotage initié par la municipalité dirigé par le docteur ALLOUCH, les associations, les élus, entendent participer à une structure d'accueil et de suivi médical des personnes exposées, en collaboration avec les professionnels de santé, médecins, sociologues et psychologues. Pour cela, il faudra de l'argent et, cette mission, elle incombe bien aux pouvoirs publics qui n'ont pas protégé la santé des habitants et des travailleurs de l'usine en laissant faire cette pollution.