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montage de
l'échauffaudage bâtiment
C1
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montage de
l'échauffaudage bâtiment C1
(côté impasse du
Trianon)
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Janvier
:
Le chantier de
désamiantage-dépollution-démolition
se déroule comme prévu et selon la
réglementation telle que demandée par les
associations. L'Inspection du travail et les
ingénieurs de la CRAMIF suivent de près son
déroulement (multiples interventions) ainsi que
les associations. Alain BOBBIO représentant les 6
associations est rentré deux fois en zone
confinée :
- cet automne dans le
bâtiment C2 (celui longeant le cimetière)
lors des tests de fumée et de vérification
de l'étanchéité et du système
de dépression atmosphérique.
- ce mois de janvier dans
le bâtiment B (ancien atelier d'amiante) où
il a vu le démantèlement de la structure
métallique.
Le bâtiment
C2 a été entièrement
démoli et les entreprises s'apprètent
à démonter l'échaufaudage (photos
ci-dessus de monaulnay.com) La première tranche
des travaux est achevée.
Le bâtiment
B, mitoyen de l'école, est en cours de
démolition. La toiture en fibro-ciment a
été enlevée et les ouvriers
procèdent au découpage des structures
métalliques, ceci sous confinement bien
entendu.
Le bâtiment
C1, le plus haut situé côté rue
de l'Industrie, est en cours de montage de
l'échaffaudage des murs. L'opération est
nettement plus délicate en raison de la taille du
bâtiment et de sa hauteur et également parce
qu'il est le plus pollué. Curieusement, en effet,
les experts ont trouvé plus d'amiante dans ce
bâtiment que dans l'ancien atelier d'amiante ! En
Novembre dernier, un dépôt de
poussière accumulée est constaté
entre le mur de la façade de l'impasse du Trianon
et le toit et l'analyse révèlera qu'il
s'agit de crocidolite (amiante bleu le plus
toxique).
La première
evacuation des déchets à teneur
radio-active, en big-bag, s'est effectuée à
la décharge de Villeparisis, après
contrôle du laboratoire indépendant CRIIIRAD
proposé par les associations à Monsieur le
Maire. D'autres big-bags restent encore stockés
avant contrôle de la CRIIIRAD.
Les associations ont
obtenu les documents en vue du suivi du chantier : les
comptes-rendus hebdomadaires, le plan de retrait de
l'amiante, du zircon et de démolition des
bâtiments, la méthodoligie de l'installation
des échaffaudages, des bâchages et des
enveloppes étanches pour le bâtiment C2 (la
méthodologie pour les autres bâtiments a
été demandée au maître
d'ouvrage).
Février
:
Deuxième
réunion du Comité de pilotage prévue
le 10 février. Ce Comité a pour but la
recherche des victimes passées, présentes
et à venir de cette véritable catastrophe
sanitaire provoquée par la pollution de l'ancienne
usine du CMMP. Il s'est constitué le
décembre dernier avec la participation des
associations et de l'auteur de l'étude de la CIRE
(cellule inter-régionale
d'épidémiologie d'Ile de France). Le
docteur HALLOUCH est mandaté par Monsieur le
Maire. Y participent également les adjointes
au Maire à la santé et à
l'activité scolaire, le médecin du service
municipal d'hygiène et santé ; d'autres
personnes peuvent être associées.
Il est prévu
d'interpeller les autorités et
particulièrement Monsieur le
Préfet.
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enveloppe autour du
bâtiment B (ancien atelier
d'amiante)
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échafaudage
autour du bât C1 et début du
bâchage intérieur (vue
côté
cimetière)
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Mars
L'état
d'avancement du chantier au 10 mars est le suivant
:
bâtiment B -
dépose des bâches terminée suivi de
la dépose et de l'évacuation de
l'échafaudage
bâtiment C -
structure métallique et pose des bâches
externes terminées, pose du thermosoudé en
cours
côté rue
de l'Industrie - enlèvement des fibros ciment
y compris la toiture du bâtiment D et
désamiantage du bâtiment F terminés,
sondage sur le socle en béton et dessouchage en
cours. Les travaux s'effectuent dans cette zone
accompagnés de façon constante par un
contrôle des niveaux de
radioactivité.
Des dépôts
de poussières constatés sous toiture sur la
façade du bâtiment C1, côté rue
du Trianon, ont été analysés et les
résultats ont indiqué la présence
d'amiante de type crocidolite. Il a donc
été mis en place une protection verticale
constituée de polyane pour protéger les
opérateurs chargés de la pose.
Sur les 44
prélèvements de terre du bâtiment B,
4 sont positifs côté rue de Mitry et les
zones sont donc refermées par du ciment et
repérées pour un traitement
ultérieur sous confinement mobile. Des
prélèvements de terre, sous confinement
actuel dans le bâtiment C1, sont envisagés
afin de connaître les niveaux de
pollution.
Les travaux pour
permettre la réouverture de l'école
à la rentrée de septembre 2010 doivent
débuter au plus tard fin mai.
Avril
Le mardi 6 avril lors du
démantèlement de la dalle du bâtiment
B, les démolisseurs ont mis à jour des
quantités importantes de crocidolite
accrochées au béton sur la face sous
dalle. (voir l'article
paru page 3
dans le journal municipal). L'amiante est sur toute
la surface du bâtiment à une profondeur
d'environ 80 cm. Les travaux ont été
immédiatement interrompus sur cette partie du
chantier. L'inspecteur du travail et
l'ingénieur de la CRAMIF se sont rendus sur place
le 7 avril au matin. Un constat d'huissier a
été établi.
Cette découverte
n'a pas étonné les associations qui ont
toujours dit que le sous-sol du site du CMMP était
truffé d'amiante. Comment croire le contraire
lorsque l'on sait que des milliers de tonnes d'amiante
ont été broyés sans aucune
étanchéïté des bâtiments
(en violation de l'arrêté
préfectoral) et les portes ouvertes !... Elles
avaient alerté dès 2001 le
Préfet et le Maire de l'époque. 3
fiches techniques demandaient des études
complémentaires dont l'une, la numéro
2, réclamait des carottages en dessous de chacun
des 11 broyeurs connus, à une profondeur de 8
à 10 m, sachant que des fosses enterrées
subsistaient. A l'époque, rien n'a
été fait sinon quelques sondages se soldant
par "quelques traces d'amiante" ! Une deuxième
raison appuyait cette demande : un ancien ouvrier
assurait que l'atelier était en terre battue.
C'est donc délibérément que le CMMP
a comblé sur un lit de sable une dalle de grande
épaisseur par dessus la terre amiantée et
il s'est bien gardé de le dire. Aussi, les
professionnels ont, malgré toutes les
précautions prises, pensé pouvoir
démanteler cette dalle à ciel ouvert. Sans
leur vigilance, les ouvriers et l'environnemrent auraient
pu être encore pollués.
Cette
découverte n'est pas sans conséquences.
Elle peut remettre en cause la rentrée des classes
de l'école du Bourg 2n bousculant le calendrier
des travaux : un curage des terres (100 à 200
tonnes) sous un nouveau confinement va sans doute
être réalisé. Sans compter qu'une
même mauvaise surprise peut se poser dans le
dernier bâtiment C1 actuellement en cours de
démolition sous confinement. Un surcoût
important est à prévoir qui doit être
à la charge du pollueur ayant dissimulé
cette pollutio du sous-sol. La direction du CMMP ne
pouvait pas ne pas savoir, s'agissat d'une PME familiale
dirigée de mères en filles.
Les
associations écrivent au Maire
et au
maître d'ouvrage pour leur demander de
réclamer ces sommes au CMMP pollueur. En Mars
2001, le Collectif des Riverains et Victimes du CMMP et
l'Addeva93 transmettaient à la Préfecture
3
fiches de propositions sur la
pollution de
l'usine qui se confirme donc aujourd'hui.
Etat d'avancement des
travaux au 21/4/10 :
Bâtiment B :
Dallage en cours de dépose, les travaux de
dépose reprendront après accord sur le plan
de retrait. La protection mise en place a
été renforcée
Bâtiment C1
: Dépose du bâtiment effectué
à 90%, restent les massifs et les murs en
béton en cours de sciage, le reste a
été démoli et évacué,
sondage sous dallage effectué.
Travaux coté
rue de l' Industrie : Vidange du " socle " et
dessouchage terminés, évacuation des
déchets végétaux à
poursuivre.
Reprise de
l'activité en configuration " amiante " pour mise
en big bag des déchets " hors sol "
Les travaux s'effectuent
dans cette zone accompagnée de façon
constante par un contrôle des niveaux de
radioactivité et un étiquetage des big-
bags présentant une radioactivité
supérieure à 150c/s.
M A I
le bâtiment B a
disparu et ne reste que le bâtiment
C1.......................
sacs big-bags de produits amiantés pour la
décharge
Les associations ont
visité le chantier le 5 mai après-midi
ainsi que deux anciens ouvriers (rescapés mais
malades). Forts de la découverte de l'amiante sous
la dalle du bâtiment B (ancien atelier d'amiante),
les professionnels ont pris la précaution de
sonder la dalle du bâtiment C1 (démoli mais
encore
sous confinement).
Ce bâtiment était censé ne pas avoir
traité l'amiante (dixit le CMMP) mais il a
été faite la même découverte
que sous le bâtiment B : de la crocidolite
dissimulée sous la dalle à 60-70 cm de
profondeur. Le démantèlement et le curage
des terres polluées vont occasionner un
2ème surcoût. De plus, l' Inspecteur du
Travail a trouvé, le 22 avril dernier, deux
touffes de crocidolite dans la cour côté rue
de l'Industrie.
Ces découvertes
révèlent un sol et un sous-sol
pollués en profondeur, dépassant largement
la couche de 20 cm de terre à enlever comme cela
est prévu dans le contrat, ce qui occasionnera
donc un 3ème surcoût. Les risques
d'un 4ème surcoût pour cause de
retard dans les travaux, imposant une nouvelle
rentrée dans les locaux provisoires de Sevran,
n'est pas à exclure (montant connu : 1 million
d'euros). Les professionnels ont toujours l'objectif de
tenir le calendrier mais le pourront-ils ?
Les parents
d'élèves, les riverains et les associations
sont préoccupés par le risque d'une
dépollution incomplète des terres
polluées. La tentation peut être
grande, pressée par les délais des travaux
à réaliser avant la rentrée scolaire
de Septembre. HPC Envirotec est chargé de la
recherche de la pollution du sous-sol, tous toxiques,
toutes profondeurs. Le résultat de cette
étude ne sera ne sera connu, au mieux, qu'à
la mi juin ce qui laissera peu de temps pour
l'achèvement des travaux. Une nappe
phréatique est en exploitation à 17
mètres de profondeur ! Et l'on sait que les
toxiques utilisés ne manquent pas : vernis du
temps de la fabrique de meuble (avant le CMMP) ; fuel,
pyrolène, toxique liquide décapant de
peinture Décapex ; amiante tous types ;
déchets de minerais d'amiante
évacués dans les eaux usées ; zircon
trop radioactif dont le CMMP s'est
débarrassé dans la terre ...
Pas plus que sous la
dalle du bâtiment B, le CMMP n'a
déclaré l'amiante dans le bâtiment
C1, ni le dépôt de zircon. Tout a
été dissimulé aux professionnels du
chantier. Les aveux ne se font qu'au fur et à
mesure des découvertes !
Tous ces faits sont de
nature à remettre en cause le protocole
d'accord signé en Préfecture en 2009
qui bloque la participation financière du CMMP
pour les frais de dépollutilon a à peine 5
% du montant des travaux (hors surcoûts
évidemment). Déjà ce protocole
baffoue la loi (pollueur = payeur) mais avec les
surcoûts à venir, c'est un véritable
scandale ! Les contribuables d'Aulnay sont
priés pour l'instant de payer l'addition et les
victimes subiront la double peine.
Trop, c'est trop ! la
coupe déborde, d'autant que le code de
l'environnement donnait pouvoir au Préfet, devant
la mauvaise volonté du pollueur, de saisir les
sommes sur le compte de ce dernier et de faire
réaliser les travaux. Tous ces surcoûts
considérables auraient pu être
évités si la Préfecture avait bien
voulu écouter les associations.
Devant les carences des
autorités de tutelle, la Mairie s'est
trouvée contrainte de réaliser la
décontamination-démolition du chantier
(selon la loi sous confinement) sous peine de continuer
à payer encore des millions d'euros pour le
transfert de l'école à Sevran.
Les surcoûts
doivent être payés par le CMMP pollueur qui
a dissimulé la pollution ! Toutes les associations
s'y emploieront.
INQUIETUDES
:
Suite aux
inquiétudes légitimes des riverains et
parents d'élèves et les photos de chantier
prises le 3 mai, Monsieur Hamache (chef de chantier) a
donné les explications suivantes :
- Il s'agit de travaux de
mise en big-bag des terres superficielles
côté rue de l'Industrie. La teneur en
amiante ne se trouve qu'au niveau de traces ne justifiant
pas de confinement ou même de brunissage.
L'équipement en combinaison et masque MP3 simple
(sans ventilation assistée) est une mesure de
prévention prise systématiquement lors de
ce type de travaux même si les intervenants ne sont
pas directement en situation en cas
d'exposition
- Les capteurs autour du
chantier ne révèlent pas de teneur en
amiante dans l'atmosphère ; la gestion
(emplacements et analyses) est assurée par un
laboratoire indépendant (les résultats
négatifs des prélèvements d'air sont
consultables au bungalow d'information rue de
Mitry)
- Les zones
délimitées vers les sacs plastiques devant
le silo sont les emplacements ou le zircon radioactif a
été découvert mais la
radioactivité n'est pas telle qu'elle puisse
rayonner alentours ; c'est seulement lorsque l'on respire
directement de la poussière radioactive qu'il y a
danger. Cette découverte du zircon et sa gestion
sont assurées en collaboration avec la CRIIRAD
(laboratoire indépendant que les associations
ont réussi à imposer)
Lettre
adressée au
Préfet
de Seine Saint Denis le 21 Mai 2010 suite aux
récentes découvertes d'amiante et de zircon
et qui vont occasionner des surcoûts qui doivent
être à la charge du CMMP.
Etat d'avancement des
travaux au 26 mai 2010 :
bâtiment B :
la dépose du dallage a été
stoppée à la suite de la découverte
d'amiante sous la dalle et un plan de retrait est en
cours d'instruction ; la protection mise en place a
été renforcée.
bâtiment C1
: les protections des zônes sondées au sol
ont été renforcées ; dépose
des structures d'échafaudage en cours.
Rue de l'Industrie
: le dessouchage est terminé sauf sur les
zônes polluées ; l'évacuation des
déchets "hors sol" est en cours ; reprise de
l'activité en configuration "amiante" pour la mise
en big bag des déchets "hors sol"
considérés comme amianté (les
travaux s'effectuent dans cette zône
accompagnée de façon constante par un
contrôle des niveaux de radioactivité et un
étiquetage des big-bags présentant une
radioactivité supérieure à 150c/s ;
démolition du bâtiment D
terminée.
Etat d'avancement des
travaux au 9 juin 2010 :
Démolition du
bâtiment D terminée. Les dallages restent en
place. Le silo est démoli, reste
l'évacuation des gravats (non radioactifs et non
amiantés).
Rappel des
procédures en cours :
Un plan de
retrait concernant le traitement des terres du
bâtiment B (extrapolable aux autres zones de terres
polluées en cours de détermination) a fait
l'objet de remarques de la part de l'inspection du
travail. Afin de compléter les sondages
effectués par HPC envirotec et pour mieux
préciser l'impact sur les terres concernant les
pollutions à l'amiante et au zircon, des
carottages supplémentaires vont être
effectués. Les prélèvements
supplémentaires seront analysés la semaine
du 28 juin au 3 juillet et les résultats obtenus
courant de la semaine suivante. Sur les bases de ce
rapport et de sa cartographie, la quantité de
terres à traiter sera déterminée (la
semaine du 19 juillet) par SETEC et CMS.
Travaux en cours :
Après accord sur le plan de retrait des terres
sous le bâtiment B, afin de traiter les zones de
dallages cassés ou la présence d'amiante
crocidolite est avérée, la
dépollution sous confinement en cours de montage
peut se dérouler. Il en est de même sous les
dallages du Bâtiment C1 ou de la " crocidolite " a
été diagnostiquée..
Mesures
environnementales : Tant que les travaux sur le site
se dérouleront, les mesures environnementales
seront poursuivies à proximité des zones de
travaux tous les jours ouvrés.
Deux courriers
adressés au Maire d'Aulnay-Sous-Bois sur la suite
du chantier de décontamination (le
28
juin et le
30
juin
2010).
OCTOBRE
IL FAUT TERMINER LE CHANTIER DE
DESAMIANTAGE-DEPOLLUTION DE L'ANCIENNE USINE D'AMIANTE DU
VIEUX PAYS D'AULNAY S/ BOIS.
C'est par ces mots que le
Collectif des Riverains et Victimes du CMMP d'Aulnay
commence son courrier aux riverains de l'ancienne usine
:
"Le
désamiantage-déconstruction des
bâtiments est terminé. Le chantier s'est
déroulé sous confinement extérieur
global étanche à l'air et à l'eau,
comme le veut la loi et en dépit des obstacles et
objections officielles. 5 ans de batailles et de
pressions auprès des Ministères,
Préfecture, Inspection du travail
pour
obtenir la simple application de la loi. Ainsi les
ouvriers du chantier et les riverains ont
été protégés.
Ce n'était pas du
luxe. Rappelons que :
- l'ensemble des
bâtiments était truffé d'amiante
(jusqu'à 5 684 000 fibres par centimètres
carré sur les charpentes (étude
Véritas de 2006)
- la découverte
d'amiante en duvet dans le grenier du bâtiment
côté sur de Mitry, transporté par les
oiseaux et jonchant le sol du trottoir
- la découverte
d'amiante en poussière compressée sous la
toiture du bâtiment côté impasse du
Trianon
- la découverte
d'amiante sous les dalles des ateliers, pourtant
signalé de longue date par les associations. Cette
dernière découverte en mai 2010 a
déclenché une nouvelle procédure en
justice de la part de la Municipalité
(maître d'ouvrage) afin de faire payer le
coût du chantier au CMMP pollueur qui a
dissimulé cette pollution. Les associations
viennent d'être acceptées dans cette
procédure et participeront aux opérations
d'expertise ; elles répondront à la
convocation de l'experte sur le site le 19 octobre
2010.
Dernier problème,
et de taille, la pollution du site en sous-sol :
La procédure en
justice a bloqué le chantier déclenchant la
nomination d'une nouvelle expertise (la 26ème !).
Les associations ont suivi le chantier tout au long de
son déroulement. Des rapports de bonne
collaboration se sont noués avec le maître
d'uvre. Il n'en a pas été de
même avec les maîtres d'ouvrage
réticents à nous communiquer les documents
pourtant seuls moyens d'un réel contrôle.
L'étude de la pollution du sous-sol a
néanmoins été remise aux
associations le 17 septembre 2010. Elle confirme que
:
1. le sol est
truffé d'amiante sur la totalité de la
surface du site (6140 m2) et ce jusqu'à 3
mètres de profondeur. Question : peut-être
plus ?
2. La poussière de
zircon radioactif est présente en surface comme le
confirme le laboratoire indépendant CRIIRAD que
nous avions proposé dès le départ.
Curieusement, il n'a pas été
recherché le zircon en profondeur. Question : pour
quelle raison ?
3. D'autres polluants
(prévisibles nous l'avions dit) sont
également présents dans le sol en
profondeur
a. des hydrocarbures
(dans 6 échantillons sur 8) côté rue
de Mitry comme rue de l'Industrie à 1,5 et 2,5
mètres de profondeur
b. des PCB
(polychlorobiphényles) côté rue de
Mitry à 50 cm dans le sol
c. des ETM
(éléments traces métaux) plomb,
cuivre, nickel, zinc, mercure, cadmium, jusqu'à
1,40 mètre de profondeur côté rue de
Mitry et à 3 mètres côté rue
de l'Industrie.
Quelle solution retenir
pour la dépollution du sous-sol ?
1. l'enlèvement
des terres polluées, soit 3 mètres de
profondeur sur 6 140 m2 de surface
générerait des tonnes à mettre en
décharge classée ; les professionnels
avancent un coût financier démesuré.
Question : aurions-nous la certitude d'une absence de
pollution au-delà des 3 mètres de
profondeur ?
2. Solution
envisagée par les professionnels : mise à
niveau du sol à la même altitude
(différentes hauteurs actuellement),
enlèvement de 30 cm de profondeur de terre
seulement et pose d'un " géotextile ",
matériau censé faire bouclier et rôle
de grillage d'alerte, et apport de terre propre (à
priori pas de construction mais si édification
d'un immeuble pas de fondations en sous-sol mais sur
pilotis). Questions : quelle garantie d'efficacité
de ce " bouclier ", quelle intégrité dans
le temps ? le coût moindre évoqué ne
peut être un critère de choix, même si
dans l'état actuel, ce sont bien les Aulnaysiens
qui paieront l'addition ! l'étude, nous
l'apprenons, est basée sur un projet municipal de
" plateau multisports associé au groupe scolaire
Bourg ".
3. Les associations ont
demandé :
a. De chiffrer
l'enlèvement des terres polluées
b. D'envisager, faute
de mieux, et de chiffrer une solution " sarcophage "
qui emprisonnerait définitivement la pollution
du sous-sol avec : une surveillance des gazs et
mouvements des eaux souterraines, une
mémorisation sur documents officiels de la
pollution emprisonnée, une information claire
et visible au public sur le site même et une
restriction de l'utilisation du site
c. De sonder le
sous-sol de la cour de l'école. Quelle que soit
la solution de réhabilitation employée
(dalle béton ou autre), les parents
d'élèves et les enseignants doivent
savoir ce qu'il y a sous leurs pieds
d. D'établir
une procédure pour sécuriser les
personnels fossoyeurs et le public du cimetière
mitoyen lors d'ouverture des tombes, le sous-sol du
cimetière qui n' a pas été
sondé est à coup sur pollué (8
fibres d'amiante par litre d'air ont été
enregistrées par un capteur à la
Toussaint 2009). Des précautions s'imposent
(des anciens travailleurs du cimetière sont
parmi les victimes).
Sur toutes ces questions,
nous n'avons toujours pas de réponses.
Dans tous les cas, les
solutions à trouver doivent faire l'objet d'un
consensus le plus large possible entre les élus,
les professionnels, les associations, les parents
d'élèves, les enseignants et la population,
après concertation et débat.
Le temps presse :
l'école provisoire fatigue tout le monde et les
bâches posées sur le sol du CMMP ne peuvent
constituer une sécurité durable.
Le comité de
pilotage : La Municipalité a pris la
décision de cette création à
laquelle se sont jointes les associations, en vue de
rechercher les victimes, assurer un suivi médical
des populations exposées et entreprendre un devoir
de mémoire.
Les associations
s'inquiètent déjà :
- La rencontre
Maire/Préfet en juin dernier n'a rien
donné
- L'Académie
refuse de donner la liste des élèves de
l'école du Bourg qui permettrait un travail de
recensement
Les bonnes
volontés ne manquent pas côté Mairie,
associations, professionnels de santé ; même
la Haute Autorité de Santé préconise
ce recensement.
Mais il faut des moyens :
payer un chercheur, ouvrir les archives, etc ...
Les élus,
professionnels, associations, sont convenus de rencontrer
ensemble l'Agence Régionale de la Santé qui
détient les clefs du problème. La
décision est politique. La liste des victimes
s'allonge.
Les associations
recensent 93 malades (54 sont
décédés) la moitié
contaminée pour avoir habité dans le
quartier. 23 sont des malades du
mésothéliome (cancer très rare de la
plèvre provoqué par l'amiante), d'autres
sont des maladies provoquées par des radiations
nucléaires (cancers des os, du foie, des ovaires,
de la prostate, de la tyroïde, des sinus) avec pour
cause le zircon ?
Combien faut-il de
malades et de morts pour décider les officiels
?
La lutte continue, nous
comptons sur vous.
Vous pouvez nous adresser
vos suggestions, vos soutiens par mails, fax ou
téléphone. Egalement vos dons à
l'ordre de Ban Asbestos France, ou des timbres, à
adresser à N. Voide, 21 rue du Commerce, esc. 5,
94310 Orly.
Nous sommes à la
disposition des victimes et personnes exposées
pour une aide administrative et judiciaire.
Déjà 50 familles sont indemnisées ou
en cours de l'être.Contactez nous."
NOVEMBRE
Participation des
associations au Comité de Pilotage le 10 novembre,
à une réunion en Mairie le même jour,
à une première réunion d'expertise
sur la pollution sous la dalle du bâtiment B et
dans le sous-sol le 15 novembre 2010.
Point de la situation
1. recensement des
victimes : les Associations ont rappelé leurs
demandes à l'ARS (Agence Régionale de la
Santé dépendante du Ministère de la
Santé) de la nécessité d'un budget
de 85 000 euros correspondant à deux années
de travail de chercheur en sociologie de la santé
en vue de recenser les victimes de la pollution de cette
usine (passées, présentes et à
venir) et le suivi médical gratuit des populations
exposées. Un budget de 60 000 euros au titre de
2010 semble pouvoir se dégager à l'ARS.
Nous demandons qu'une convention soit signée entre
l'ARS et le Groupement de Scientifiques de
l'Université de Bobigny spécialiste en
sociologie de santé publique et professionnelle.
Nous suivons de près. Les associations ont, par
ailleurs, écrit à Monsieur EVIN, Directeur
Général de l'ARS, afin de solliciter un
entretien. En effet, en dehors des questions
budgétaires se pose l'intervention officielle pour
débloquer le véto de l'Académie qui
refuse de transmettre les listes des élèves
des écoles du Bourg du temps de la pollution et
l'autorisation de croiser ces listes avec le fichier de
la Sécurité Sociale avec l'accord de la
CNIL. Rappel : les associations réclament ce
recensement depuis 2001 et avaient obtenu la promesse du
préfet en 2002 !...
2. Situation du
chantier : l'expertise en cours doit
déterminer s'il y a eu dissimulation de la
pollution par le CMMP. Pour nous, il n'y a pas
l'ombre d'un doute, outre la découverte de
l'amiante sous la dalle du bâtiment B (ancien
atelier d'amiante), la même dissimulation a eu lieu
sous la dalle du bâtiment C1 où le CMMP
prétendait ne jamais avoir traité
l'amiante. Les associations ont demandé
à la Mairie de prévoir une extension de la
plainte à ce bâtiment C1. De même, le
dépôt sauvage enterré de zircon
radioactif côté rue de l'Industrie. Tout
cela, le CMMP s'est bien gardé de le signaler dans
le protocole signé le 2 juillet 2009 sous la
houlette du Préfet, dans lequel ne figurent pas
également les résultats des 70
prélèvements dans le sol effectués
en 2006 et qu'il a dissimulés également au
Juge du Tribunal Administratif de Cergy Pontoise en 2007.
Après 30 sondages dans le sol, dont 50 %
contiennent de l'amiante du site et certains
jusqu'à 3 mètres de profondeur, des
recherches par excavations par bandes de plusieurs
dizaines de mètres et par couches successives sont
prévues pour évaluer le degré de
pollution du sous-sol.
Il est donc trop
tôt pour que l'experte se prononce sur les
différentes méthodes de dépollution
des terres, ce qui conditionne le retour des
élèves de l'école du Bourg et les
destinations possibles du terrain du site. Prochaine
réunion d'expertise le 11 janvier 2011
(réunion reportée à une date
ultérieure non connue à ce
jour).