montage de l'échauffaudage bâtiment C1
montage de l'échauffaudage bâtiment C1 (côté impasse du Trianon)
Janvier :

Le chantier de désamiantage-dépollution-démolition se déroule comme prévu et selon la réglementation telle que demandée par les associations. L'Inspection du travail et les ingénieurs de la CRAMIF suivent de près son déroulement (multiples interventions) ainsi que les associations. Alain BOBBIO représentant les 6 associations est rentré deux fois en zone confinée :

- cet automne dans le bâtiment C2 (celui longeant le cimetière) lors des tests de fumée et de vérification de l'étanchéité et du système de dépression atmosphérique.

- ce mois de janvier dans le bâtiment B (ancien atelier d'amiante) où il a vu le démantèlement de la structure métallique.

Le bâtiment C2 a été entièrement démoli et les entreprises s'apprètent à démonter l'échaufaudage (photos ci-dessus de monaulnay.com) La première tranche des travaux est achevée.

Le bâtiment B, mitoyen de l'école, est en cours de démolition. La toiture en fibro-ciment a été enlevée et les ouvriers procèdent au découpage des structures métalliques, ceci sous confinement bien entendu.

Le bâtiment C1, le plus haut situé côté rue de l'Industrie, est en cours de montage de l'échaffaudage des murs. L'opération est nettement plus délicate en raison de la taille du bâtiment et de sa hauteur et également parce qu'il est le plus pollué. Curieusement, en effet, les experts ont trouvé plus d'amiante dans ce bâtiment que dans l'ancien atelier d'amiante ! En Novembre dernier, un dépôt de poussière accumulée est constaté entre le mur de la façade de l'impasse du Trianon et le toit et l'analyse révèlera qu'il s'agit de crocidolite (amiante bleu le plus toxique).

La première evacuation des déchets à teneur radio-active, en big-bag, s'est effectuée à la décharge de Villeparisis, après contrôle du laboratoire indépendant CRIIIRAD proposé par les associations à Monsieur le Maire. D'autres big-bags restent encore stockés avant contrôle de la CRIIIRAD.

Les associations ont obtenu les documents en vue du suivi du chantier : les comptes-rendus hebdomadaires, le plan de retrait de l'amiante, du zircon et de démolition des bâtiments, la méthodoligie de l'installation des échaffaudages, des bâchages et des enveloppes étanches pour le bâtiment C2 (la méthodologie pour les autres bâtiments a été demandée au maître d'ouvrage).

Février :

Deuxième réunion du Comité de pilotage prévue le 10 février. Ce Comité a pour but la recherche des victimes passées, présentes et à venir de cette véritable catastrophe sanitaire provoquée par la pollution de l'ancienne usine du CMMP. Il s'est constitué le décembre dernier avec la participation des associations et de l'auteur de l'étude de la CIRE (cellule inter-régionale d'épidémiologie d'Ile de France). Le docteur HALLOUCH est mandaté par Monsieur le Maire. Y participent également les adjointes au Maire à la santé et à l'activité scolaire, le médecin du service municipal d'hygiène et santé ; d'autres personnes peuvent être associées.

Il est prévu d'interpeller les autorités et particulièrement Monsieur le Préfet.

enveloppe autour du bâtiment B (ancien atelier d'amiante)
échafaudage autour du bât C1 et début du bâchage intérieur (vue côté cimetière)
Mars

L'état d'avancement du chantier au 10 mars est le suivant :

bâtiment B - dépose des bâches terminée suivi de la dépose et de l'évacuation de l'échafaudage

bâtiment C - structure métallique et pose des bâches externes terminées, pose du thermosoudé en cours

côté rue de l'Industrie - enlèvement des fibros ciment y compris la toiture du bâtiment D et désamiantage du bâtiment F terminés, sondage sur le socle en béton et dessouchage en cours. Les travaux s'effectuent dans cette zone accompagnés de façon constante par un contrôle des niveaux de radioactivité.

Des dépôts de poussières constatés sous toiture sur la façade du bâtiment C1, côté rue du Trianon, ont été analysés et les résultats ont indiqué la présence d'amiante de type crocidolite. Il a donc été mis en place une protection verticale constituée de polyane pour protéger les opérateurs chargés de la pose.

Sur les 44 prélèvements de terre du bâtiment B, 4 sont positifs côté rue de Mitry et les zones sont donc refermées par du ciment et repérées pour un traitement ultérieur sous confinement mobile. Des prélèvements de terre, sous confinement actuel dans le bâtiment C1, sont envisagés afin de connaître les niveaux de pollution.

Les travaux pour permettre la réouverture de l'école à la rentrée de septembre 2010 doivent débuter au plus tard fin mai.

Avril

Le mardi 6 avril lors du démantèlement de la dalle du bâtiment B, les démolisseurs ont mis à jour des quantités importantes de crocidolite accrochées au béton sur la face sous dalle. (voir l'article paru page 3 dans le journal municipal). L'amiante est sur toute la surface du bâtiment à une profondeur d'environ 80 cm. Les travaux ont été immédiatement interrompus sur cette partie du chantier. L'inspecteur du travail et l'ingénieur de la CRAMIF se sont rendus sur place le 7 avril au matin. Un constat d'huissier a été établi.

Cette découverte n'a pas étonné les associations qui ont toujours dit que le sous-sol du site du CMMP était truffé d'amiante. Comment croire le contraire lorsque l'on sait que des milliers de tonnes d'amiante ont été broyés sans aucune étanchéïté des bâtiments (en violation de l'arrêté préfectoral) et les portes ouvertes !... Elles avaient alerté dès 2001 le Préfet et le Maire de l'époque.  3 fiches techniques demandaient des études complémentaires dont l'une, la numéro 2, réclamait des carottages en dessous de chacun des 11 broyeurs connus, à une profondeur de 8 à 10 m, sachant que des fosses enterrées subsistaient. A l'époque, rien n'a été fait sinon quelques sondages se soldant par "quelques traces d'amiante" ! Une deuxième raison appuyait cette demande : un ancien ouvrier assurait que l'atelier était en terre battue. C'est donc délibérément que le CMMP a comblé sur un lit de sable une dalle de grande épaisseur par dessus la terre amiantée et il s'est bien gardé de le dire. Aussi, les professionnels ont, malgré toutes les précautions prises, pensé pouvoir démanteler cette dalle à ciel ouvert. Sans leur vigilance, les ouvriers et l'environnemrent auraient pu être encore pollués.

Cette découverte n'est pas sans conséquences. Elle peut remettre en cause la rentrée des classes de l'école du Bourg 2n bousculant le calendrier des travaux : un curage des terres (100 à 200 tonnes) sous un nouveau confinement va sans doute être réalisé. Sans compter qu'une même mauvaise surprise peut se poser dans le dernier bâtiment C1 actuellement en cours de démolition sous confinement. Un surcoût important est à prévoir qui doit être à la charge du pollueur ayant dissimulé cette pollutio du sous-sol. La direction du CMMP ne pouvait pas ne pas savoir, s'agissat d'une PME familiale dirigée de mères en filles.

Les associations écrivent au Maire et au maître d'ouvrage pour leur demander de réclamer ces sommes au CMMP pollueur. En Mars 2001, le Collectif des Riverains et Victimes du CMMP et l'Addeva93 transmettaient à la Préfecture 3 fiches de propositions sur la pollution de l'usine qui se confirme donc aujourd'hui.

Etat d'avancement des travaux au 21/4/10 :

Bâtiment B : Dallage en cours de dépose, les travaux de dépose reprendront après accord sur le plan de retrait. La protection mise en place a été renforcée

Bâtiment C1 : Dépose du bâtiment effectué à 90%, restent les massifs et les murs en béton en cours de sciage, le reste a été démoli et évacué, sondage sous dallage effectué.

Travaux coté rue de l' Industrie : Vidange du " socle " et dessouchage terminés, évacuation des déchets végétaux à poursuivre.

Reprise de l'activité en configuration " amiante " pour mise en big bag des déchets " hors sol "

Les travaux s'effectuent dans cette zone accompagnée de façon constante par un contrôle des niveaux de radioactivité et un étiquetage des big- bags présentant une radioactivité supérieure à 150c/s.

M A I

le bâtiment B a disparu et ne reste que le bâtiment C1....................... sacs big-bags de produits amiantés pour la décharge

Les associations ont visité le chantier le 5 mai après-midi ainsi que deux anciens ouvriers (rescapés mais malades). Forts de la découverte de l'amiante sous la dalle du bâtiment B (ancien atelier d'amiante), les professionnels ont pris la précaution de sonder la dalle du bâtiment C1 (démoli mais encore sous confinement). Ce bâtiment était censé ne pas avoir traité l'amiante (dixit le CMMP) mais il a été faite la même découverte que sous le bâtiment B : de la crocidolite dissimulée sous la dalle à 60-70 cm de profondeur. Le démantèlement et le curage des terres polluées vont occasionner un 2ème surcoût. De plus, l' Inspecteur du Travail a trouvé, le 22 avril dernier, deux touffes de crocidolite dans la cour côté rue de l'Industrie.

Ces découvertes révèlent un sol et un sous-sol pollués en profondeur, dépassant largement la couche de 20 cm de terre à enlever comme cela est prévu dans le contrat, ce qui occasionnera donc un 3ème surcoût. Les risques d'un 4ème surcoût pour cause de retard dans les travaux, imposant une nouvelle rentrée dans les locaux provisoires de Sevran, n'est pas à exclure (montant connu : 1 million d'euros). Les professionnels ont toujours l'objectif de tenir le calendrier mais le pourront-ils ?

Les parents d'élèves, les riverains et les associations sont préoccupés par le risque d'une dépollution incomplète des terres polluées. La tentation peut être grande, pressée par les délais des travaux à réaliser avant la rentrée scolaire de Septembre. HPC Envirotec est chargé de la recherche de la pollution du sous-sol, tous toxiques, toutes profondeurs. Le résultat de cette étude ne sera ne sera connu, au mieux, qu'à la mi juin ce qui laissera peu de temps pour l'achèvement des travaux. Une nappe phréatique est en exploitation à 17 mètres de profondeur ! Et l'on sait que les toxiques utilisés ne manquent pas : vernis du temps de la fabrique de meuble (avant le CMMP) ; fuel, pyrolène, toxique liquide décapant de peinture Décapex ; amiante tous types ; déchets de minerais d'amiante évacués dans les eaux usées ; zircon trop radioactif dont le CMMP s'est débarrassé dans la terre ...

Pas plus que sous la dalle du bâtiment B, le CMMP n'a déclaré l'amiante dans le bâtiment C1, ni le dépôt de zircon. Tout a été dissimulé aux professionnels du chantier. Les aveux ne se font qu'au fur et à mesure des découvertes !

Tous ces faits sont de nature à remettre en cause le protocole d'accord signé en Préfecture en 2009 qui bloque la participation financière du CMMP pour les frais de dépollutilon a à peine 5 % du montant des travaux (hors surcoûts évidemment). Déjà ce protocole baffoue la loi (pollueur = payeur) mais avec les surcoûts à venir, c'est un véritable scandale ! Les contribuables d'Aulnay sont priés pour l'instant de payer l'addition et les victimes subiront la double peine.

Trop, c'est trop ! la coupe déborde, d'autant que le code de l'environnement donnait pouvoir au Préfet, devant la mauvaise volonté du pollueur, de saisir les sommes sur le compte de ce dernier et de faire réaliser les travaux. Tous ces surcoûts considérables auraient pu être évités si la Préfecture avait bien voulu écouter les associations.

Devant les carences des autorités de tutelle, la Mairie s'est trouvée contrainte de réaliser la décontamination-démolition du chantier (selon la loi sous confinement) sous peine de continuer à payer encore des millions d'euros pour le transfert de l'école à Sevran.

Les surcoûts doivent être payés par le CMMP pollueur qui a dissimulé la pollution ! Toutes les associations s'y emploieront.

INQUIETUDES :

Suite aux inquiétudes légitimes des riverains et parents d'élèves et les photos de chantier prises le 3 mai, Monsieur Hamache (chef de chantier) a donné les explications suivantes :

- Il s'agit de travaux de mise en big-bag des terres superficielles côté rue de l'Industrie. La teneur en amiante ne se trouve qu'au niveau de traces ne justifiant pas de confinement ou même de brunissage. L'équipement en combinaison et masque MP3 simple (sans ventilation assistée) est une mesure de prévention prise systématiquement lors de ce type de travaux même si les intervenants ne sont pas directement en situation en cas d'exposition

- Les capteurs autour du chantier ne révèlent pas de teneur en amiante dans l'atmosphère ; la gestion (emplacements et analyses) est assurée par un laboratoire indépendant (les résultats négatifs des prélèvements d'air sont consultables au bungalow d'information rue de Mitry)

- Les zones délimitées vers les sacs plastiques devant le silo sont les emplacements ou le zircon radioactif a été découvert mais la radioactivité n'est pas telle qu'elle puisse rayonner alentours ; c'est seulement lorsque l'on respire directement de la poussière radioactive qu'il y a danger. Cette découverte du zircon et sa gestion sont assurées en collaboration avec la CRIIRAD (laboratoire indépendant que les associations ont réussi à imposer)

 Lettre adressée au Préfet de Seine Saint Denis le 21 Mai 2010 suite aux récentes découvertes d'amiante et de zircon et qui vont occasionner des surcoûts qui doivent être à la charge du CMMP.

Etat d'avancement des travaux au 26 mai 2010 :

bâtiment B : la dépose du dallage a été stoppée à la suite de la découverte d'amiante sous la dalle et un plan de retrait est en cours d'instruction ; la protection mise en place a été renforcée.

bâtiment C1 : les protections des zônes sondées au sol ont été renforcées ; dépose des structures d'échafaudage en cours.

Rue de l'Industrie : le dessouchage est terminé sauf sur les zônes polluées ; l'évacuation des déchets "hors sol" est en cours ; reprise de l'activité en configuration "amiante" pour la mise en big bag des déchets "hors sol" considérés comme amianté (les travaux s'effectuent dans cette zône accompagnée de façon constante par un contrôle des niveaux de radioactivité et un étiquetage des big-bags présentant une radioactivité supérieure à 150c/s ; démolition du bâtiment D terminée.

Etat d'avancement des travaux au 9 juin 2010 : Démolition du bâtiment D terminée. Les dallages restent en place. Le silo est démoli, reste l'évacuation des gravats (non radioactifs et non amiantés).

Rappel des procédures en cours : Un plan de retrait concernant le traitement des terres du bâtiment B (extrapolable aux autres zones de terres polluées en cours de détermination) a fait l'objet de remarques de la part de l'inspection du travail. Afin de compléter les sondages effectués par HPC envirotec et pour mieux préciser l'impact sur les terres concernant les pollutions à l'amiante et au zircon, des carottages supplémentaires vont être effectués. Les prélèvements supplémentaires seront analysés la semaine du 28 juin au 3 juillet et les résultats obtenus courant de la semaine suivante. Sur les bases de ce rapport et de sa cartographie, la quantité de terres à traiter sera déterminée (la semaine du 19 juillet) par SETEC et CMS.

Travaux en cours : Après accord sur le plan de retrait des terres sous le bâtiment B, afin de traiter les zones de dallages cassés ou la présence d'amiante crocidolite est avérée, la dépollution sous confinement en cours de montage peut se dérouler. Il en est de même sous les dallages du Bâtiment C1 ou de la " crocidolite " a été diagnostiquée..

Mesures environnementales : Tant que les travaux sur le site se dérouleront, les mesures environnementales seront poursuivies à proximité des zones de travaux tous les jours ouvrés.

Deux courriers adressés au Maire d'Aulnay-Sous-Bois sur la suite du chantier de décontamination (le 28 juin et le 30 juin 2010).

OCTOBRE

IL FAUT TERMINER LE CHANTIER DE DESAMIANTAGE-DEPOLLUTION DE L'ANCIENNE USINE D'AMIANTE DU VIEUX PAYS D'AULNAY S/ BOIS.

C'est par ces mots que le Collectif des Riverains et Victimes du CMMP d'Aulnay commence son courrier aux riverains de l'ancienne usine :

"Le désamiantage-déconstruction des bâtiments est terminé. Le chantier s'est déroulé sous confinement extérieur global étanche à l'air et à l'eau, comme le veut la loi et en dépit des obstacles et objections officielles. 5 ans de batailles et de pressions auprès des Ministères, Préfecture, Inspection du travail … pour obtenir la simple application de la loi. Ainsi les ouvriers du chantier et les riverains ont été protégés.

Ce n'était pas du luxe. Rappelons que :

- l'ensemble des bâtiments était truffé d'amiante (jusqu'à 5 684 000 fibres par centimètres carré sur les charpentes (étude Véritas de 2006)

- la découverte d'amiante en duvet dans le grenier du bâtiment côté sur de Mitry, transporté par les oiseaux et jonchant le sol du trottoir

- la découverte d'amiante en poussière compressée sous la toiture du bâtiment côté impasse du Trianon

- la découverte d'amiante sous les dalles des ateliers, pourtant signalé de longue date par les associations. Cette dernière découverte en mai 2010 a déclenché une nouvelle procédure en justice de la part de la Municipalité (maître d'ouvrage) afin de faire payer le coût du chantier au CMMP pollueur qui a dissimulé cette pollution. Les associations viennent d'être acceptées dans cette procédure et participeront aux opérations d'expertise ; elles répondront à la convocation de l'experte sur le site le 19 octobre 2010.

Dernier problème, et de taille, la pollution du site en sous-sol :

La procédure en justice a bloqué le chantier déclenchant la nomination d'une nouvelle expertise (la 26ème !). Les associations ont suivi le chantier tout au long de son déroulement. Des rapports de bonne collaboration se sont noués avec le maître d'œuvre. Il n'en a pas été de même avec les maîtres d'ouvrage réticents à nous communiquer les documents pourtant seuls moyens d'un réel contrôle. L'étude de la pollution du sous-sol a néanmoins été remise aux associations le 17 septembre 2010. Elle confirme que :

1. le sol est truffé d'amiante sur la totalité de la surface du site (6140 m2) et ce jusqu'à 3 mètres de profondeur. Question : peut-être plus ?

2. La poussière de zircon radioactif est présente en surface comme le confirme le laboratoire indépendant CRIIRAD que nous avions proposé dès le départ. Curieusement, il n'a pas été recherché le zircon en profondeur. Question : pour quelle raison ?

3. D'autres polluants (prévisibles nous l'avions dit) sont également présents dans le sol en profondeur

a. des hydrocarbures (dans 6 échantillons sur 8) côté rue de Mitry comme rue de l'Industrie à 1,5 et 2,5 mètres de profondeur

b. des PCB (polychlorobiphényles) côté rue de Mitry à 50 cm dans le sol

c. des ETM (éléments traces métaux) plomb, cuivre, nickel, zinc, mercure, cadmium, jusqu'à 1,40 mètre de profondeur côté rue de Mitry et à 3 mètres côté rue de l'Industrie.

Quelle solution retenir pour la dépollution du sous-sol ?

1. l'enlèvement des terres polluées, soit 3 mètres de profondeur sur 6 140 m2 de surface générerait des tonnes à mettre en décharge classée ; les professionnels avancent un coût financier démesuré. Question : aurions-nous la certitude d'une absence de pollution au-delà des 3 mètres de profondeur ?

2. Solution envisagée par les professionnels : mise à niveau du sol à la même altitude (différentes hauteurs actuellement), enlèvement de 30 cm de profondeur de terre seulement et pose d'un " géotextile ", matériau censé faire bouclier et rôle de grillage d'alerte, et apport de terre propre (à priori pas de construction mais si édification d'un immeuble pas de fondations en sous-sol mais sur pilotis). Questions : quelle garantie d'efficacité de ce " bouclier ", quelle intégrité dans le temps ? le coût moindre évoqué ne peut être un critère de choix, même si dans l'état actuel, ce sont bien les Aulnaysiens qui paieront l'addition ! l'étude, nous l'apprenons, est basée sur un projet municipal de " plateau multisports associé au groupe scolaire Bourg ".

3. Les associations ont demandé :

a. De chiffrer l'enlèvement des terres polluées

b. D'envisager, faute de mieux, et de chiffrer une solution " sarcophage " qui emprisonnerait définitivement la pollution du sous-sol avec : une surveillance des gazs et mouvements des eaux souterraines, une mémorisation sur documents officiels de la pollution emprisonnée, une information claire et visible au public sur le site même et une restriction de l'utilisation du site

c. De sonder le sous-sol de la cour de l'école. Quelle que soit la solution de réhabilitation employée (dalle béton ou autre), les parents d'élèves et les enseignants doivent savoir ce qu'il y a sous leurs pieds

d. D'établir une procédure pour sécuriser les personnels fossoyeurs et le public du cimetière mitoyen lors d'ouverture des tombes, le sous-sol du cimetière qui n' a pas été sondé est à coup sur pollué (8 fibres d'amiante par litre d'air ont été enregistrées par un capteur à la Toussaint 2009). Des précautions s'imposent (des anciens travailleurs du cimetière sont parmi les victimes).

Sur toutes ces questions, nous n'avons toujours pas de réponses.

Dans tous les cas, les solutions à trouver doivent faire l'objet d'un consensus le plus large possible entre les élus, les professionnels, les associations, les parents d'élèves, les enseignants et la population, après concertation et débat.

Le temps presse : l'école provisoire fatigue tout le monde et les bâches posées sur le sol du CMMP ne peuvent constituer une sécurité durable.

Le comité de pilotage : La Municipalité a pris la décision de cette création à laquelle se sont jointes les associations, en vue de rechercher les victimes, assurer un suivi médical des populations exposées et entreprendre un devoir de mémoire.

Les associations s'inquiètent déjà :

- La rencontre Maire/Préfet en juin dernier n'a rien donné

- L'Académie refuse de donner la liste des élèves de l'école du Bourg qui permettrait un travail de recensement

Les bonnes volontés ne manquent pas côté Mairie, associations, professionnels de santé ; même la Haute Autorité de Santé préconise ce recensement.

Mais il faut des moyens : payer un chercheur, ouvrir les archives, etc ...

Les élus, professionnels, associations, sont convenus de rencontrer ensemble l'Agence Régionale de la Santé qui détient les clefs du problème. La décision est politique. La liste des victimes s'allonge.

Les associations recensent 93 malades (54 sont décédés) la moitié contaminée pour avoir habité dans le quartier. 23 sont des malades du mésothéliome (cancer très rare de la plèvre provoqué par l'amiante), d'autres sont des maladies provoquées par des radiations nucléaires (cancers des os, du foie, des ovaires, de la prostate, de la tyroïde, des sinus) avec pour cause le zircon ?

Combien faut-il de malades et de morts pour décider les officiels ?

La lutte continue, nous comptons sur vous.

Vous pouvez nous adresser vos suggestions, vos soutiens par mails, fax ou téléphone. Egalement vos dons à l'ordre de Ban Asbestos France, ou des timbres, à adresser à N. Voide, 21 rue du Commerce, esc. 5, 94310 Orly.

Nous sommes à la disposition des victimes et personnes exposées pour une aide administrative et judiciaire. Déjà 50 familles sont indemnisées ou en cours de l'être.Contactez nous."

NOVEMBRE

Participation des associations au Comité de Pilotage le 10 novembre, à une réunion en Mairie le même jour, à une première réunion d'expertise sur la pollution sous la dalle du bâtiment B et dans le sous-sol le 15 novembre 2010.

Point de la situation

1. recensement des victimes : les Associations ont rappelé leurs demandes à l'ARS (Agence Régionale de la Santé dépendante du Ministère de la Santé) de la nécessité d'un budget de 85 000 euros correspondant à deux années de travail de chercheur en sociologie de la santé en vue de recenser les victimes de la pollution de cette usine (passées, présentes et à venir) et le suivi médical gratuit des populations exposées. Un budget de 60 000 euros au titre de 2010 semble pouvoir se dégager à l'ARS. Nous demandons qu'une convention soit signée entre l'ARS et le Groupement de Scientifiques de l'Université de Bobigny spécialiste en sociologie de santé publique et professionnelle. Nous suivons de près. Les associations ont, par ailleurs, écrit à Monsieur EVIN, Directeur Général de l'ARS, afin de solliciter un entretien. En effet, en dehors des questions budgétaires se pose l'intervention officielle pour débloquer le véto de l'Académie qui refuse de transmettre les listes des élèves des écoles du Bourg du temps de la pollution et l'autorisation de croiser ces listes avec le fichier de la Sécurité Sociale avec l'accord de la CNIL. Rappel : les associations réclament ce recensement depuis 2001 et avaient obtenu la promesse du préfet en 2002 !...

2. Situation du chantier : l'expertise en cours doit déterminer s'il y a eu dissimulation de la pollution par le CMMP. Pour nous, il n'y a pas l'ombre d'un doute, outre la découverte de l'amiante sous la dalle du bâtiment B (ancien atelier d'amiante), la même dissimulation a eu lieu sous la dalle du bâtiment C1 où le CMMP prétendait ne jamais avoir traité l'amiante. Les associations ont demandé à la Mairie de prévoir une extension de la plainte à ce bâtiment C1. De même, le dépôt sauvage enterré de zircon radioactif côté rue de l'Industrie. Tout cela, le CMMP s'est bien gardé de le signaler dans le protocole signé le 2 juillet 2009 sous la houlette du Préfet, dans lequel ne figurent pas également les résultats des 70 prélèvements dans le sol effectués en 2006 et qu'il a dissimulés également au Juge du Tribunal Administratif de Cergy Pontoise en 2007. Après 30 sondages dans le sol, dont 50 % contiennent de l'amiante du site et certains jusqu'à 3 mètres de profondeur, des recherches par excavations par bandes de plusieurs dizaines de mètres et par couches successives sont prévues pour évaluer le degré de pollution du sous-sol.

Il est donc trop tôt pour que l'experte se prononce sur les différentes méthodes de dépollution des terres, ce qui conditionne le retour des élèves de l'école du Bourg et les destinations possibles du terrain du site. Prochaine réunion d'expertise le 11 janvier 2011 (réunion reportée à une date ultérieure non connue à ce jour).