En - la bataille devient collective

La plainte de la famille est acceptée, un juge d'instruction est nommé, les médias s'intéressent à l'affaire (presse, télévision, radio). Nicole et Gérard organisent avec ADDEVA 93 (Association Départementale de Défense des Victimes de l'Amiante de Seine-Saint-Denis) une réunion publique, persuadés qu'il y a d'autres victimes. Nous espérions quelques personnes autour d'une table mais c'est plus de 100 riverains qui se pressent dans la petite salle du quartier. Les malades se font connaître et témoignent d'exposition de 30-40, voire 50 ans auparavant. Les questions fusent, l'émotion est grande.

Premières permanences, premiers dossiers en vue d'indemnisation et plaintes en justice.

L'ancienne usine fermée depuis 1991 n'a pas été dépolluée et est ouverte aux quatre vents, les enfants en ont fait leur terrain de jeux.

La Préfecture qui nie le danger depuis 1996 se décide à demander une étude de recherche d'amiante.

Dès 1998, la famille Voide/Léonard avait alerté le Ministre de la Santé qui avait promis une étude de prévalence des maladies autour de l'usine ; aucune suite n'y a été donnée.

En 2000, elle remet un dossier à la DGS (Direction Générale de la Santé) qui ne parviendra jamais à la DDASS (Direction Départementale d'Action Sanitaire et Sociale).